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  • Villa Vassilieff

    Villa Marie Vassilieff
    Chemin de Montparnasse
    21 avenue du Maine

    75015 Paris
    +33.(0)1.43.25.88.32
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  • Événements

    Samedi 24 mars, 11h-19h

    Finissage de l’expo­si­tion avec (-)auteur

    Pour le der­nier jour de l’expo­si­tion, le col­lec­tif (-)auteur inves­tit la Villa Vassilieff !

    Vous êtes invité.e.s à venir à l’heure qui vous sied, pen­dant le temps infini que vous sou­hai­tez.
    Retrouvez nous, (-)auteur, et notre pro­gram­ma­tion du hasard.
    Votre contri­bu­tion ouverte est la bien­ve­nue.
    Public artiste, amenez ce qui vous anime.

    Nous dia­lo­gue­rons autour de l’his­toire d’un squat éphémère. Une réflexion en actes, sur la vie, sur nos maniè­res de vivre. Cette invi­ta­tion est l’occa­sion d’être ensem­ble dans un ailleurs, ici même. Histoire qui se trans­forme en esprit, en état d’esprit et en une entité indé­fi­nie dans laquelle vous êtes invi­tés à ren­trer ce samedi.

    Performances, concert acous­ti­que, écriture, jeux, expé­ri­men­ta­tions gus­ta­ti­ves, ren­contre entre les enti­tés (-)auteurs, entre l’espace vivant de vos corps, de votre voix dans l’espace, l’espace que vous repré­sen­tez, l’espace de l’expo­si­tion, l’espace table ronde en carré, cous­sins et peut-être tapis, tapis dans l’ombre, toges et drapés, lec­tu­res de textes, paro­les échangées, cou­ture et tis­sage de toutes ces his­toi­res.

    Buffet froid à volonté, tout au long de la jour­née.

    (-)auteur

    Samedi 13 janvier, 16h-21h

    Vernissage de l’expo­si­tion Akademia : Performing Life

    Vernissage de l’exposition "Akademia : Performing Life", Villa Vassilieff, 13 janvier 2018. Image : Mathilde Assier.
    Vernissage de l’exposition "Akademia : Performing Life", Villa Vassilieff, 13 janvier 2018. Image : Mathilde Assier.
    Vernissage de l’exposition "Akademia : Performing Life", Villa Vassilieff, 13 janvier 2018. Image : Mathilde Assier.
    Vernissage de l’exposition "Akademia : Performing Life", Villa Vassilieff, 13 janvier 2018. Image : Mathilde Assier.
    Vernissage de l’exposition "Akademia : Performing Life", Villa Vassilieff, 13 janvier 2018. Image : Mathilde Assier.
    Vernissage de l’exposition "Akademia : Performing Life", Villa Vassilieff, 13 janvier 2018. Image : Mathilde Assier.
    Vernissage de l’exposition "Akademia : Performing Life", Villa Vassilieff, 13 janvier 2018. Image : Mathilde Assier.

    Jeudi 25 janvier, 13h

    Déjeuner (-)auteur #2

    Les visi­teurs, voi­sins et curieux sont invité.e.s à venir manger un mor­ceau dans les murs de la Villa Vassilieff un jeudi sur deux.
    Le groupe (-)auteur, vous invite à leur table pour venir enten­dre et agir sur l’his­toire vivante du squat H, une sorte de pré­sen­ta­tion et d’invi­ta­tion à venir contri­buer à leur projet d’édition.

    Déjeuner (-)Auteur, "Akademia : Performing Life", Villa Vassilieff, 25 janvier 2018. Image : Camille Chenais.
    Déjeuner (-)Auteur, "Akademia : Performing Life", Villa Vassilieff, 25 janvier 2018. Image : Camille Chenais.

    Jeudi 08 février, 13h

    Déjeuner (-)auteur #2

    Les visi­teurs, voi­sins et curieux sont invité.e.s à venir manger un mor­ceau dans les murs de la Villa Vassilieff un jeudi sur deux.
    Le groupe (-)auteur, vous invite à leur table pour venir enten­dre et agir sur l’his­toire vivante du squat H, une sorte de pré­sen­ta­tion et d’invi­ta­tion à venir contri­buer à leur projet d’édition.

    Déjeuner (-)Auteur, "Akademia : Performing Life", Villa Vassilieff, 8 février 2018. Image : Camille Chenais.

    Jeudi 22 février, 13h

    Déjeuner (-)auteur #3

    Groupe de scouts à la cantine de l’Akademia, date inconnue. Courtesy : Duncan Collection

    A partir de 13h ouvert aux ins­crits à l’appé­tit ponc­tuel

    Les visi­teurs, voi­sins et curieux sont invité.e.s à venir manger un mor­ceau dans les murs de la Villa Vassilieff un jeudi sur deux.
    Le groupe (-)auteur, vous invite à leur table pour venir enten­dre et agir sur l’his­toire vivante du squat H, une sorte de pré­sen­ta­tion et d’invi­ta­tion à venir contri­buer à leur projet d’édition.

    nous serons là, avec de quoi par­ta­ger notre aven­ture para-artis­ti­que de squat­teur en herbe, nos trou­vailles plas­ti­ques ? nos idées émancipatrices ou tout bon­ne­ment, là, pour visi­ter l’expo­si­tion en cours, lire un bou­quin, rere­gar­der dehors ce qu’il s’y passe ou pas ou mieux pour boire un verre d’eau ou aller au toi­lette tout sim­ple­ment...

    sur terre avec d’autres ter­riens, dans un nuage blanc*
    entre 11H à 19H pour les habi­tants d’expo­si­tions
    entre 11H30 à 18H30 pour se chan­ger en fic­tion (-) auteur

    *white cube ou plus com­mu­né­ment, espace d’expo­si­tion blanc
    ce nuage de l’expo­si­tion AKADEMIA

    Repas gra­tuit, une ving­taine de cou­vert

    Déjeuner (-)Auteur, "Akademia : Performing Life", Villa Vassilieff, 22 février 2018. Image : Camille Chenais.
    Déjeuner (-)Auteur, "Akademia : Performing Life", Villa Vassilieff, 22 février 2018. Image : Camille Chenais.

    Samedi 24 février, 15h - 18h

    LATEX, LICORNE, LANGUES : POUR UNE RECHERCHE INDIGNE
    Conversation entre Mercedes Azpilicueta, Elisabeth Lebovici (sous réserve), Inga Lāce et Virginie Bobin

    Mercedes Azpilicueta, Untitled, 2018. Courtesy : Mercedes Azpilicueta

    L’artiste argen­tine Mercedes Azpilicueta se pré­sente volon­tiers comme une cher­cheuse « indi­gne ». Au cours de sa rési­dence à la Villa Vassilieff dans le cadre du Pernod Ricard Fellowship, elle entame l’écriture d’un scé­na­rio pour une per­for­mance à venir, où se croi­sent aussi bien l’œuvre de l’artiste franco-argen­tine Lea Lublin, la série de tapis­se­ries énigmatiques La dame à la licorne, l’esthé­ti­que lit­té­raire du Neobarroso Rioplatense, le reg­gae­ton chi­lien, des per­son­na­ges ima­gi­nai­res et vaga­bonds de l’infra-monde, où encore les théo­ri­cien­nes Suely Rolnik et Gloria Anzaldúa.
    Nourri de séan­ces de tra­vail avec la cho­ré­gra­phe Pauline Simon, Jean-Baptiste Veyret-Logerias (inter­prète et auteur de pro­jets de spec­ta­cle vivant, pra­ti­cien en psy­cho­pé­da­go­gie de la per­cep­tion), l’actrice Emmanuelle Lafon, l’artiste et desi­gner Lucile Sauzet, la réa­li­sa­trice Hélène Harder ainsi que des ate­liers publics, le scé­na­rio de Mercedes Azpilicueta témoi­gne d’un pro­ces­sus de recher­che qui saute allè­gre­ment les genres, les dis­ci­pli­nes et les époques, s’incarne dans des voix et des lan­gues mul­ti­ples, sol­li­cite les sens autant que la pensée et invite à la joie d’une cons­truc­tion col­lec­tive, ban­cale et volon­tai­re­ment cor­rom­pue.

    La conver­sa­tion se dérou­lera dans les espa­ces de l’expo­si­tion Akademia : Performing Life, visi­ble jusqu’au 24 mars à la Villa Vassilieff, dans laquelle Mercedes Azpilicueta pré­sente Pink pop­ping plank (2018), une œuvre à la fois sculp­ture, décor, scé­na­rio et par­ti­tion à acti­ver.
    Conçue par les com­mis­sai­res Solvita Krese, Inga Lāce (Latvian Center for Contemporary Art) et Camille Chenais (Villa Vassilieff), l’expo­si­tion Akademia : Performing Life com­pose elle-même un récit poly­pho­ni­que autour de la com­mu­nauté artis­ti­que fondée par Raymond Duncan, en s’atta­chant à une figure moins connue, celle de la dan­seuse et écrivaine let­tone Aia Bertrand. Comme les tis­sa­ges réa­li­sés par ses mem­bres de manière auto­di­dacte, l’expo­si­tion entre­mêle les fils du mythe, de la recher­che cura­to­riale et artis­ti­que, et de l’inter­pré­ta­tion sub­jec­tive des his­toi­res pro­dui­tes par et autour de l’Akademia.

    En pré­sence de la réa­li­sa­trice Hélène Harder, et avec la par­ti­ci­pa­tion des san­da­les de Raymond Duncan, de tumeurs en latex, d’une licorne et de quel­ques poèmes.

    Langues : anglais, fran­çais, espa­gnol, letton, …

    Mercedes Azpilicueta est une artiste argen­tine basée aux Pays-Bas. S’appuyant sur une appro­che trans­dis­ci­pli­naire, elle déve­loppe au sein de sa pra­ti­que artis­ti­que des pro­jets qui explo­rent les qua­li­tés affec­ti­ves du lan­gage et de la voix, la dimen­sion poli­ti­que du désir fémi­nin et les liens entre les formes d’incar­na­tion, les glo­ca­li­tés et la notion de résis­tance. Prenant comme point de départ sa propre sub­jec­ti­vité et ses pro­pres expé­rien­ces men­ta­les et phy­si­ques - telles que des tech­ni­ques mné­mo­ni­ques et lit­té­rai­res, ou la mise en rela­tion de pay­sa­ges sono­res aux condi­tions socia­les et cultu­rel­les -, elle pro­pose des œuvres qui lais­sent une place à la contin­gence et l’impro­vi­sa­tion. Un des moteurs de son tra­vail est une recher­che de connais­sance de l’autre à tra­vers le déve­lop­pe­ment de rela­tions non-ration­nel­les.

    Historienne et cri­ti­que d’art, acti­viste et auteure, Élisabeth Lebovici a été jour­na­liste au ser­vice culture de Libération entre 1991 et 2006. Elle est la coau­teure, avec Catherine Gonnard, de Femmes artis­tes/ Artistes femmes (Hazan, 2007) et tient le blog le beau vice. En 2017, elle a publié Ce que le sida m’a fait, Paris (Les pres­ses du réel, 2017), un récit intime et poli­ti­que des imbri­ca­tions entre art et acti­visme, vu par le prisme de l’épidémie de SIDA dans les années 1980 et 1990 en France et aux États-Unis.

    Inga Lāce est com­mis­saire d’expo­si­tion au Latvian Center for Contemporary Art (LCCA) de Riga et Curatorial Fellow au centre d’art De Appel (Amsterdam, 2015-2016) où son examen des rap­ports tissés entre nature et culture, ins­ti­tu­tions (artis­ti­ques) et écologie a mené à la pro­duc­tion d’un sym­po­sium et d’une publi­ca­tion. Elle a, récem­ment, été la com­mis­saire de l’expo­si­tion Resilience. Secret Life of Plants, Animals and Other Species à Бükü à Leipzig en Allemagne et, avec Andra Silapetere, de Lost in the Archive (2016) qui a pris pour point de départ les archi­ves ins­ti­tu­tion­nel­les du LCCA. Elle a également assuré le com­mis­sa­riat de l’expo­si­tion (Re)cons­truc­tion of Friendship (2014) dans l’ancien bâti­ment du KGB de Riga. Elle a co-édité l’ouvrage Revisiting Footnotes. Footprints of the Recent Past in the Post-Socialist Region (2015), avec Ieva Astahovska et a été la com­mis­saire des sep­tiè­mes et hui­tiè­mes éditions du fes­ti­val d’art contem­po­rain Survival Kit avec Solvita Krese (2015-2016).


    27, 28 février & 1, 2 mars, 16h-19h

    L’expé­rience, la trace et la recher­che de l’œuvre

    « People are not what they think they are, they are what they do » (R. Duncan)
    Quatre rendez-vous de 2h30 conduit par Yaïr Barelli com­men­ce­ront par une pra­ti­que phy­si­que inti­tu­lée « Yoga » qui déri­vera ensuite selon le groupe vers la danse, le chant ou la parole, en fabri­quant une expé­rience com­mune et une trace qui sera inti­tu­lée « œuvre ».

    Inscription obli­ga­toire via publics(at)vil­la­vas­si­lieff.net

    Raymond Duncan, études de mouvement. Page extraite de la revue Graecia consultée à la Bibliothèque Nationale de France (Paris). Droits réservés.

    Yaïr Barelli  est né à Jérusalem en 1981, il vit et tra­vaille à Paris. Il a suivi la for­ma­tion du C.D.C à Toulouse ainsi que le pro­gramme Essais au CNDC à Angers sous la direc­tion d’Emmanuelle Huynh. Il tra­vaille et col­la­bore avec dif­fé­rents artis­tes et cho­ré­gra­phes : Emmanuelle Huynh (Cribles), Marlène Monteiro Freitas (Paraiso- Colleçao Privada), Tino Sehgal (Instead of allo­wing some thing to rise up to your face dan­cing bruce and dan and other things), Jocelyn Cottencin (Monumental), Christian Rizzo (D’après une his­toire vraie) et Jérôme Bel (Jérôme Bel).
    Il a col­la­boré avec Neal Beggs, le col­lec­tif åbäke, Pauline Bastard, Ivan Argote et il ensei­gne dans dif­fé­ren­tes ins­ti­tu­tions, notam­ment au CNDC à Angers, à The Place à Londres, au CN D à Pantin et à la Haute École d’Art et Design (HEAD) de Genève.
    Yaïr Barelli mène actuel­le­ment les pro­jets 
     Ce ConTexte,  Sur l’inter­pré­ta­tion - titre de l’ins­tant et  Le Magnifique aven­ture.


    Samedi 3 mars, 15h-18h

    UTOPIA’S LEFTOVERS
    Conversation avec Corinne Giandou, Inga Lāce & Camille Chenais

    Monte Verità via Google, le 27 février 2018, droits réservés.

    Dans le cadre de l’expo­si­tion Akademia : Performing Life qui explore les notions et prin­ci­pes incar­nés par l’Akademia, nous invi­tons Inga Lāce, com­mis­saire de l’expo­si­tion, et Corinne Giandou qui tra­vailla aux côtés d’Harald Szeemann sur Monte Verità, à par­ta­ger leurs expé­rien­ces et métho­do­lo­gies de tra­vail autour de com­mu­nau­tés dont les his­toire se déro­bent.
    Dans le désor­dre des archi­ves, les entre­la­ce­ments de dates et de lieux, les récits mélan­geant faits, mythes et pré­ju­gés, dif­fi­cile, en effet, de retra­cer ces his­toi­res. Il faut déployer, dif­fu­ser, inter­pré­ter, roman­cer, démê­ler, nouer et ras­sem­bler des archi­ves pour esquis­ser les his­toi­res de ces deux ten­ta­ti­ves uto­pi­ques de faire com­mu­nauté, ces deux labo­ra­toi­res d’expé­ri­men­ta­tions à la fois socia­les, mora­les, artis­ti­ques en lien avec la danse contem­po­raine.
    L’his­toire de Monte Verità a été déblayée par Harald Szeemann qui tra­vailla pen­dant six ans à la créa­tion de l’expo­si­tion Monte Verità, les mamel­les de la vérité (Ascona 1978 puis Zürich, Berlin, Vienne, Munich). Corinne Giandou le ren­contre au milieu des années 1990 et tra­vaille à ses côtés dans l’« usine » dans les mon­ta­gnes du Tessin, un ancien res­tau­rant puis cinéma devenu fabri­que de bri­quets avant d’être racheté par Szeemann. Dans ses gran­des salles sans chauf­fage, il empile des masses d’archi­ves dans les­quel­les il faut se frayer un chemin pour accé­der aux nom­breux docu­ments (let­tres, pho­to­co­pies de rap­ports de police, écrits théo­ri­ques, …) objets et pho­to­gra­phies récol­tés par le com­mis­saire d’expo­si­tion notam­ment auprès des des­cen­dants de la popu­la­tion locale ayant été en contact avec la com­mu­nauté.
    Celle d’Akademia reste à écrire en explo­rant les archi­ves fami­lia­les conser­vées entre le Massachusetts et New York, les écrits publiés par la com­mu­nauté, les arté­facts conser­vés entre Paris, Riga ou encore Budapest. Inga Lace pré­sen­tera ses pre­miè­res explo­ra­tions dans ce magma de lieux et de sour­ces et sa col­la­bo­ra­tion avec des artis­tes autour de ce projet.

    Monte Verità est aujourd’hui une col­line de 332 mètres d’alti­tude per­chée au dessus d’Ascona dans le Tessin suisse. Son nom lui vient d’une com­mu­nauté d’écrivain.e.s, pein­tres, musi­cien.ne.s, dan­seur.se.s venu.e.s s’ins­tal­ler sur ses flancs au début du siècle autour d’Henri Oedenkoven (natu­ro­pa­the et mècène), Ida Hoffmann (pia­niste) et Gustav Gräser (pein­tre, poète, pro­phète). Rejetant l’indus­tria­li­sa­tion, le capi­ta­lisme et la vie pro­duite par la société indus­trielle et bour­geoise, ils pré­co­ni­sent un retour à la nature, une auto­ges­tion finan­cière, une ali­men­ta­tion végé­ta­rienne, une gym­nas­ti­que quo­ti­dienne, … Nous connais­sons aujourd’hui avant tout cette com­mu­nauté par la dif­fu­sion d’images deve­nues pres­que d’Epinal de ces corps habillés de blanc ou nus dan­sant, sau­tant dans la mon­ta­gne du Tessin. Pourtant, cette société a déve­loppé des acti­vi­tés mul­ti­ples : publi­ca­tion de textes théo­ri­ques (Statuts pro­vi­soi­res de la société végé­ta­rienne du Monte Verità, Oedenkoven, 1905), culture de la terre dont les pro­duits étaient vendus sur les mar­chés envi­ron­nant, danses, concerts ou per­for­man­ces dans les bois, cons­truc­tions de bâti­ments (la Casa Centrale, la Casa Anatta, la Casa Semiramis) qui seront une ins­pi­ra­tion pour le Bauhaus, … Mais très vite, la for­tune per­son­nelle d’Oedenkoven et la vente de pro­duits agri­co­les sur les mar­chés ne suf­fi­sent plus à sub­ve­nir aux besoins de cette coo­pé­ra­tive alter­na­tive. En 1905, ils ouvrent un sana­to­rium pro­po­sant bains de vapeur et de boue, acti­vi­tés de jar­di­nage, de gym­nas­ti­que ou bains de soleil. Si la Première Guerre mon­diale freina les acti­vi­tés de cette com­mu­nauté inter­na­tio­nale, qui dis­pa­rut défi­ni­ti­ve­ment en 1920 lors­que ses créa­teurs com­plè­te­ment endet­tés quit­tè­rent les lieux. Les bâti­ments ont été réno­vés et accueillent main­te­nant un centre de sémi­naire de luxe.

    Akademia, der­rière ce nom se cache une com­mu­nauté éclectique à géo­mé­trie varia­ble, une école s’adres­sant à tous, un espace nomade ayant connu de mul­ti­ples adres­ses. Créée en 1911 (1909 ? 1910 ? 1919 ?) par Raymond Duncan, elle s’est dépla­cée d’une ville à l’autre (Montfermeil, Nice, Paris) et d’une rue à l’autre (rue Campagne-Première, rue des Ursulines, rue du Colisée), avant de s’établir en 1929 au 31 rue de Seine jusqu’à la mort de Raymond Duncan (1966), puis celle d’Aia Bertrand (1977). Cette demeure de 4 étages datant du XVIe siècle orga­ni­sée autour d’une cour, abri­tait un théâ­tre, une gale­rie d’expo­si­tion, des ate­liers d’artis­tes, des espa­ces de vie ainsi qu’un « Musée des Duncan » regrou­pant des arte­facts et des pho­to­gra­phies pré­sen­tant la vie et la car­rière des quatre frères et sœurs Duncan : Isadora, Elizabeth, Augustin et Raymond. Au 31 rue de Seine était également ins­tal­lée une presse sur laquelle Raymond Duncan impri­mait de nom­breux recueils de poèmes, essais, pam­phlets et revues. La vie de l’Akademia s’orga­ni­sait autour de nom­breu­ses acti­vi­tés : danse, musi­que, tis­sage, gym­nas­ti­que, arti­sa­nat, filage, chant orphi­que, langue et phi­lo­so­phie grec­ques. Ces cours regrou­paient des élèves exté­rieur.e.s – qui payaient selon leurs pos­si­bi­li­tés – et les mem­bres de la com­mu­nauté vivant entre ses murs pour quel­ques jours, quel­ques mois ou quel­ques années. Logé.e.s et nourri.e.s – selon le régime végé­ta­rien promu par Duncan –, ces der­nier.ère.s, en contre­par­tie, par­ti­ci­paient à l’économie de la com­mu­nauté en fabri­quant des san­da­les, en filant la laine, en tis­sant des tuni­ques sur des métiers pri­mi­tifs. Ces arte­facts étaient ensuite vendus – à des prix élevés – dans la bou­ti­que de l’Akademia situé rue du Faubourg Saint-Honoré. La société formée autour de Duncan est éclectique et cos­mo­po­lite, pour­tant, au fils des décen­nies, l’Akademia et ses idéaux flé­tris­sent et se rai­dis­sent. Après 1945, les fidè­les du 31 rue de Seine sont avant tout des apô­tres vieillis­sant se réu­nis­sant autour d’un Raymond Duncan de plus en plus nar­cis­si­que et d’Aia Bertrand, qui conti­nuera après la mort de son com­pa­gnon à faire vivre l’école.

    Corinne Giandou est pro­fes­sion­nelle de l’art. Elle a tra­vaillé dans diver­ses ins­ti­tu­tions cultu­rel­les en France, en Suisse et en Belgique telles que l’Espace lyon­nais d’art contem­po­rain (Lyon), le MAC et la Biennale (Lyon), le CRAC Languedoc-Roussillon (Sète) ainsi que dans les archi­ves per­son­nel­les d’Harald Szeemann (Maggia). Elle donne régu­liè­re­ment des work­shops dans les écoles d’art (Bruxelles, Lyon).

    Inga Lāce est com­mis­saire d’expo­si­tion au Latvian Center for Contemporary Art (LCCA) de Riga et Curatorial Fellow au centre d’art De Appel (Amsterdam, 2015-2016) où son examen des rap­ports tissés entre nature et culture, ins­ti­tu­tions (artis­ti­ques) et écologie a mené à la pro­duc­tion d’un sym­po­sium et d’une publi­ca­tion. Elle a, récem­ment, été la com­mis­saire de l’expo­si­tion Resilience. Secret Life of Plants, Animals and Other Species à Бükü à Leipzig en Allemagne et, avec Andra Silapetere, de Lost in the Archive (2016) qui a pris pour point de départ les archi­ves ins­ti­tu­tion­nel­les du LCCA. Elle a également assuré le com­mis­sa­riat de l’expo­si­tion (Re)cons­truc­tion of Friendship (2014) dans l’ancien bâti­ment du KGB de Riga. Elle a co-édité l’ouvrage Revisiting Footnotes. Footprints of the Recent Past in the Post-Socialist Region (2015), avec Ieva Astahovska et a été la com­mis­saire des sep­tiè­mes et hui­tiè­mes éditions du fes­ti­val d’art contem­po­rain Survival Kit avec Solvita Krese (2015-2016).


    Jeudi 8 mars, 13h

    Déjeuner (-)auteur #4

    Les visi­teurs, voi­sins et curieux sont invité.e.s à venir manger un mor­ceau dans les murs de la Villa Vassilieff un jeudi sur deux.
    Le groupe (-)auteur, vous invite à leur table pour venir enten­dre et agir sur l’his­toire vivante du squat H, une sorte de pré­sen­ta­tion et d’invi­ta­tion à venir contri­buer à leur projet d’édition.

    Repas gra­tuit, une ving­taine de cou­vert
    Réservation publics(at)vil­la­vas­si­lieff.net


    Samedi 10 mars, 15h-19h

    Aias, 15h-17h

    Depuis 2010, l’artiste cho­ré­gra­phe Myriam Lefkowitz déve­loppe une recher­che sur les ques­tions d’atten­tion et de per­cep­tion à tra­vers dif­fé­rents dis­po­si­tifs immer­sifs impli­quant des rela­tions direc­tes entre spec­ta­teurs et artis­tes. Myriam Lefkowitz s’inté­resse prin­ci­pa­le­ment à l’inven­tion de régi­mes d’atten­tion qui sont enra­ci­nés dans la com­mu­ni­ca­tion non ver­bale. Se concen­trant sur les phé­no­mène hap­ti­que et la fer­me­ture des yeux, elle sou­haite déployer et par­ta­ger le poten­tiel poli­ti­que des res­sour­ces conte­nues dans dif­fé­ren­tes formes de limi­na­lité, entre le som­meil et l’éveil.
    Avec Aias, Myriam Lefkowitz cher­che à ren­trer en contact avec les figu­res fan­to­ma­ti­ques d’Aia Bertrand – qui dis­pa­raît der­rière la figure impo­sante et méga­lo­mane de Raymond Duncan, son mari – et de l’Akademia par l’inter­mé­diaire de guides qui s’en feraient les hôtes.
    À La Galerie (Noisy-le-Sec), elle a mené ainsi une série de séan­ces indi­vi­duel­les (fai­sant usage d’une forme de dia­lo­gue, proche de la pra­ti­que de l’hyp­nose per­met­tant de faire appel à une acti­vité ima­gi­nante aug­men­tée dont la per­sonne peut témoi­gner en direct) où elle pro­pose à un groupe d’artis­tes acco­ly­tes (Héléna De Laurens, Jean-Philippe Derail, Charlotte Imbault, Catalina Insignares, Thierry Gropotte, Julie Laporte, Anne Lenglet, Florian Richaud, Lina Schlageter, Jean-Baptiste Veyret-Logerias et Yasmine Youcef) d’incor­po­rer une des vies pos­si­ble d’Aia et de l’Akademia. Leurs per­cep­tions, sen­sa­tions, mémoi­res, images, pen­sées, gestes devien­nent ainsi les vec­teurs, les sup­ports et les archi­ves d’une his­toire orale, affec­tive, infor­melle, ellip­ti­que autour d’une reve­nante invi­tée à hanter le centre d’art.
    Le 10 mars, à la Villa Vassilieff, chaque artiste por­teur.seuse. d’une des vies pos­si­bles d’Aia et de l’Akadémia, par­ta­gera sa mémoire du récit apparu pen­dant sa séance d’hyp­nose. Par le biais d’un jeu d’asso­cia­tions, ils tis­se­ront une des pos­si­bles cartes men­ta­les col­lec­ti­ves de l’école qui se déploiera le temps de cette ren­contre publi­que.

    Ce projet est réa­lisé avec le sou­tien de La Galerie, centre d’art contem­po­rain, Noisy-le-Sec et de la DRAC Ile-deFrance-Ministère de la Culture pour les rési­den­ces cho­ré­gra­phi­ques.

    Aia Bertrand à Montfermeil , années 1910. Courtesy : Duncan Collection, droits réservés.

    Artiste asso­ciée au second numéro de la revue watt, Myriam Lefkowitz invite à la Villa Vassilieff le lan­ce­ment de la revue pour laquelle plu­sieurs par­ti­ci­pant.e.s d’Aias ont col­la­boré.

    Lancement du numéro 2 de la revue watt, 17h-19h

    Où, la danse ? La revue bilin­gue (fr./angl.) qui s’inté­resse à faire exis­ter, pour les arts per­for­ma­tifs, un studio à ciel ouvert où les artis­tes déploient un espace pour parler du faire et de la matière du tra­vail, s’atta­che pour son numéro 2 à la ques­tion de com­ment faire de la danse sans faire spec­ta­cle. Dès son numéro 1, la revue a pri­vi­lé­gié la forme de l’entre­tien en pen­sant l’acte de parler comme un pro­ces­sus d’appren­tis­sage qui permet de faire émerger des éléments qui n’étaient pas, ou pas encore, repé­ra­bles dans la pra­ti­que. Pour ce second lan­ce­ment : dis­cus­sions, verres et petits fours !
    Numéro coor­donné par Charlotte Imbault et Sandrine Fuchs avec la par­ti­ci­pa­tion de Lisa Nelson, The Bureau for the Future of Choreography, Nobody’s Business, Barbara Manzetti, Carolina Mendonça, Alexandra Pirici, Valentina Desideri, Catalina Insignares, Yasmine Youcef et Myriam Lefkowitz.


    Samedi 17 mars, 15h-18h

    Faire école
    Conversation avec Yann Chateigné et Anna Colin

    Ieva Epnere, Green school, 2017, HD video. Courtesy Ieva Epnere

    Dans le cadre de l’expo­­si­­tion Akademia : Performing Life qui explore les notions et prin­­ci­­pes incar­­nés par l’Akademia, une com­mu­nauté et école créé par Raymond Duncan, nous invi­­tons Anna Colin (com­­mis­­saire d’expo­­si­­tion, éducatrice et cher­­cheuse, co-direc­trice d’Open School East) et Yann Chateigné (Professeur d’his­­toire et théo­­rie de l’art et cher­­cheur à la Haute école d’art et de design – Genève) à par­ta­ger leurs expé­rien­ces de tra­vail et leurs réflexions sur les ques­tions de trans­mis­sions en art. Que trans­met­tre ? Comment créer des espa­ces phy­si­ques et men­taux per­met­tant des échanges hori­zon­taux et ouverts ?

    Yann Chateigné est Professeur d’his­toire et théo­rie de l’art et cher­cheur à la Haute école d’art et de design – Genève. Entre 2009 et 2017, il a été res­pon­sa­ble du Département Arts visuels de la HEAD – Genève, au sein de laquelle il était également en charge de la pro­gram­ma­tion de LiveInYourHead, son ins­ti­tut cura­to­rial, de Fieldwork : Marfa, un rési­dence inter­na­tio­nale de recher­che située à Marfa, au Texas ainsi de que la HEAD / ISR Summer Academy, à l’Istituto Svizzero di Roma. Curateur, cri­ti­que, il été conser­va­teur en chef au CAPC musée d’art contem­po­rain de Bordeaux (2007 – 09), cura­teur à la Délégation aux Arts Plastiques (2001 – 07) et au Centre Pompidou / Musée natio­nal d’art moderne à Paris (2000 – 01). Parmi ses pro­jets récents, on peut citer : 1977 (L’Onde, Vélizy, à l’occa­sion des 40 ans du Centre Pompidou, Paris, 2017), la Biennale de l’Image en Mouvement (Centre d’art contem­po­rain Genève, 2014, avec Andrea Bellini et Hans Ulrich Obrist), La vie maté­rielle (Fondation d’entre­prise Ricard, Paris, 2013), Panegyric (Forde, Genève, 2012), The Mirage of History (Pacific Cinémathèque, Vancouver ; Kaleidoscope Project Space, Milan ; Whitechapel Art Gallery, Londres, 2010-13). Ses textes ont été publiés dans Artforum, Frieze, Mousse et Spike, ainsi que dans le cadre de plu­sieurs ouvra­ges thé­ma­ti­ques et de publi­ca­tions mono­gra­phi­ques.

    Anna Colin est com­mis­saire d’expo­si­tion, éducatrice et cher­cheuse. Elle a co-fondé et co-dirige aujourd’hui Open School East à Margate (Royaume-Uni), elle est cura­trice asso­ciée à Lafayette Anticipations - Fondation d’entre­prise Galeries Lafayette à Paris et est doc­to­rante à la School of Geography de l’University of Nottingham où elle mène des recher­ches sur les espa­ces péda­go­gi­ques et socio­cultu­rels dits alter­na­tifs au Royaume-Uni, aux États-Unis et dans d’autres régions, de la fin du 19ème siècle à nos jours. Anna Colin était co-com­mis­saire, avec Lydia Yee, de l’expo­si­tion iti­né­rante du British Art Show 8 (Leeds, Édimbourg, Norwich et Southampton) en 2015-16. Auparavant, elle a été direc­trice asso­ciée à Bétonsalon - Centre d’art et de recher­che, Paris (2011-12) et com­mis­saire d’expo­si­tion à Gasworks, Londres (2007-10).

    Open School East (OSE) est un espace péda­go­gi­que artis­ti­que expé­ri­men­tal, col­la­bo­ra­tif et libre d’accès, qui ras­sem­ble des voix diver­ses. OSE offre un ensei­gne­ment et des ate­liers à des artis­tes émergents, mène des acti­vi­tés péda­go­gi­ques pour les enfants et les adul­tes, com­mis­sionne des artis­tes pour déve­lop­per des pro­jets par­ti­ci­pa­tifs, et pro­duit et accueille des événements cultu­rels et des acti­vi­tés socia­les ouvert.e.s à tou.te.s. Open School East a été fondée en 2013 dans l’est de Londres et s’est ins­tal­lée à Margate, Kent en 2017. Elle s’est enga­gée à faire des arts un sec­teur plus ouvert et à favo­ri­ser les échanges cultu­rels et sociaux entre les artis­tes et le grand public.

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