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L’Ecole de Kyiv : Art, Politiques et Société

L’ECOLE DE KYIV : ART, POLITIQUES ET SOCIETE
Le 28 mai 2016 à la Villa Vassilieff
De 14h30 à 18h30

Cette confé­rence d’une demi-jour­née étudiera l’impact de "L’école de Kyiv" (Kiev, 8 sept- 1 nov 2015), un nou­veau format de Biennale artis­ti­que ima­giné par les com­mis­sai­res Hedwig Saxenhuber et Georg Schöllhammer et conçu et orga­nisé en col­la­bo­ra­tion avec Visual Culture Research Center Kyiv. Les œuvres de plus de 100 artis­tes inter­na­tio­naux et ukrai­niens étaient expo­sées pen­dant la Biennale, tandis que des artis­tes, acti­vis­tes et pen­seurs venus de dif­fé­rents pays ren­contraient le public et tra­vaillaient avec lui dans des forums col­la­bo­ra­tifs, notam­ment sur les rap­ports entre art, société et poli­ti­que en Ukraine et au-delà. Le but de la confé­rence sera d’évaluer l’uti­lité d’orga­ni­ser une Biennale dans un pays déchiré par des ten­sions poli­ti­ques tout en explo­rant les dif­fé­ren­tes maniè­res dont les pra­ti­ques et les espa­ces artis­ti­ques peu­vent illus­trer tout autant qu’encou­ra­ger ou faci­li­ter le chan­ge­ment poli­ti­que. La confé­rence per­met­tra de faire connaî­tre au public fran­çais la situa­tion poli­ti­que com­plexe en Ukraine, sous une pers­pec­tive tout à fait dif­fé­rente de celle à laquelle les repor­ta­ges grand public l’ont habi­tué.

Cette confé­rence est orga­ni­sée et modé­rée par Rahma Khazam. Participants : Hedwig Saxenhuber (com­mis­saire, Vienne), Georg Schöllhammer (com­mis­saire, Vienne), Johannes Porsch (artiste, Vienne), Malgorzata Grygielewicz (com­mis­saire, Paris), Lesia Kulchynska (cher­cheuse et com­mis­saire, Kiev), Vasyl Cherepanyn (com­mis­saire, Visual Culture Research Center Kyiv).

Les pré­sen­ta­tions se dérou­le­ront en anglais.

Cet événement reçoit le sou­tien de l’Open Society Initiative for Europe, du Forum Culturel Autrichien et de l’Institut Polonais.


PROGRAMME


14H30-14h45 : Introduction par Rahma Khazam

14h45 - 15h15 : Malgorzata Grygielewicz : "Urbs Sacra - Journey to the East..."

Au départ il y a une ques­tion émouvante : com­ment éterniser la vie/ville ? Et pour­quoi cer­tai­nes villes doi­vent périr ? La syner­gie de la ville et de la vie nous inter­roge. Et c‘est elle que, nous ten­te­rons à abor­der dans l’opti­que de des­truc­tion et de créa­tion à la fois. En explo­rant ce voca­bu­laire nous pren­drons cons­cience de l’urgence vitale de l’esthé­ti­que contem­po­raine face à la des­truc­tions de la ville et des pro­blè­mes qu’il pose. « Cartago delenda est » démon­tre bien la fin de la ville et de la civi­li­sa­tion puni­que. Après des années de splen­deur et de pros­pé­rité, rasée de la terre et rayée de la carte, elle laisse ses ruines rachi­ti­ques s’estom­per dans le temps. Son ter­ri­toire est vite appelé « sacer » ce qui signi­fie « maudit » en latin. « Urbs sacra », comme « homo sacer » de Giorgio Agamben, ne dis­pose d’aucun droit civi­que. La ville, lieu tra­di­tion­nel de la poli­ti­que perd sa raison d’être. Si sa raison d’être n’existe plus qu’est-ce qu’il en reste ? A tra­vers cette enquête, che­mi­nant en com­pa­gnie des dif­fé­rents artis­tes, nous nous inté­res­se­rons notam­ment au centre d’art Galerie Arsenal à Bialystok en Pologne.

15h15 - 15h45 : Hedwig Saxenhuber : "Into the City"

Un nou­veau départ fut pris aux der­niers jours du mois de mars 2015, avec une annu­la­tion. Le plus grand lieu de récep­tions artis­ti­ques et événementielles de Kyiv se retira de la liste des orga­ni­sa­teurs de la deuxième édition de la Biennale de Kyiv. Encouragés par leurs artis­tes et leurs sou­tiens intel­lec­tuels, l’équipe décida alors de pren­dre en main la Biennale de façon indé­pen­dante et auto­nome, et de faire du maillage com­plexe de la ville de Kyiv et de sa scène artis­ti­que l’un de ses axes et de ses acteurs prin­ci­paux. En tour­nant sa réflexion autour de cette cons­tel­la­tion et des condi­tions d’expo­si­tion qui nous étaient ainsi offer­tes, la pré­sen­ta­tion de l’Ecole de Kyiv par Hedwig Saxenhubers cher­che à reconsi­dé­rer la nation « d’usages de l’art ».

15h45 - 16h15 : Johannes Porsch : "Support Structures"

La pré­sen­ta­tion de Johannes Porsch abor­dera le genre de l’expo­si­tion/accro­chage selon les angles d’atta­que sui­vants : l’expo­si­tion comme mise en scène théâ­trale à la suite du mini­ma­lisme et du moder­nisme tardif ; l’expo­si­tion comme objet post-concep­tuel de parenté tel qu’arti­cu­lée dans les pro­jets sculp­tu­raux des années 1990 ; et l’expo­si­tion en tant que struc­ture arti­cu­lant les condi­tions pré­cai­res de la pro­duc­tion d’art contem­po­rain. Johannes Porsch tra­vailla sur son œuvre à Kyiv pen­dant quel­ques mois et par­lera de la façon dont celle-ci opère dans une situa­tion telle que celle de la Biennale.

Pause

16h30 - 17h : Georg Schöllhammer : "Curating in a State of Crisis"

L’inter­ven­tion de Georg Schöllhammer tour­nera autour du maillage concep­tuel de l’Ecole de Kyiv et abor­dera les dif­fi­cultés à penser une expo­si­tion dans une situa­tion de crise, d’aporie, d’his­to­ri­cité et d’appa­rent empri­son­ne­ment. Structuré par l’évocation de dif­fé­ren­tes écoles, le projet de Biennale s’est alors concen­tré autour de thèmes prin­ci­paux : réa­lisme, pay­sage, image et évidence, dépla­ce­ments, soli­tude, l’Europe retran­chée. Ces dif­fé­ren­tes écoles, que regrou­paient à la fois la Biennale et les dis­cus­sions publi­ques liées, étaient néan­moins liées par la même ques­tion sous-jacente : com­ment établir et pré­ser­ver un espace par­tagé de réac­tion pou­vant outre­pas­ser les dif­fé­ren­ces. Un espace peut-être ins­ta­ble et éphémère, qui pour­rait néan­moins s’étendre au-delà des sen­tiers battus des fron­tiè­res établies par le poli­ti­que ou qui se dis­tin­gue­rait de façon cons­truc­tive du status quo.

17h -17h30 : Lesia Kulchynska - "The School of the Lonesome"

17h30 - 18h : Vasyl Cherepanyn - "The Political School of the Kyiv Biennial"

18h - 18h30 : Discussion


À propos des par­ti­ci­pant-e-s

Rahma Khazam a étudié la phi­lo­so­phie et l’his­toire de l’art et a obtenu un doc­to­rat en esthé­ti­que et scien­ces de l’art à la Sorbonne. Chercheuse et cri­ti­que d’art vivant à Paris, elle donne des confé­ren­ces dans des uni­ver­si­tés et cen­tres d’art et a publié des textes et arti­cles dans des cata­lo­gues d’expo­si­tion, des recueils et des maga­zi­nes d’art contem­po­rain comme Frieze, Springerin et Artforum.com. Elle est membre de AICA (Association Internationale des Critiques d’Art) et de l’EAM (European Network for Avant-Garde and Modernism Studies).

Malgorzata Grygielewicz, doc­teur en phi­lo­so­phie, a réa­lisé sa thèse de doc­to­rat sur "La ren­contre phi­lo­so­phi­que dans le jardin grec".  Après des études de 
let­tres clas­si­ques à Varsovie  com­plé­tées par des études en phi­lo­so­phie 
à Paris VIII, elle est désor­mais spé­cia­li­sée dans la 
phi­lo­so­phie anti­que et contem­po­raine ainsi que dans le champ de la 
phi­lo­so­phie de l’art. Elle col­la­bore régu­liè­re­ment avec les cen­tres d’art et elle ensei­gne actuel­le­ment la théo­rie de 
l’art à l’École euro­péenne de l’Image à Poitiers et Angoulême. Son inté­rêt porte sur les ques­tions inhé­ren­tes 
au ter­ri­toi­re  de la créa­tion, ce lieu de ren­contre radi­cal aussi bien 
que  poli­ti­que, au sens émancipé tel que le déve­lop­pe ­Jac­ques ­Ran­cière.

Hedwig Saxenhuber
est com­mis­saire d’expo­si­tion et co-éditeur du maga­zine sprin­ge­rin - Hefte für Gegenwartskunst (Vienne). Elle est direc­trice-fon­da­trice (aux côtés de Christian Kravagna) de Kunstraum Lakeside à Klagenfurt (Autriche), de 2005 à 2015.  Ses pro­jets de grande ampleur les plus récents sont “L’Ecole de Kyiv“ (Biennale de Kiev, 2015), “Unrest of Form – Imagining the Political Subject” (avec Georg Schöllhammer et Stefanie Carp, Vienna Festival, MQ, 2013) ;  "Bertha von Suttner Revisited" (Schloss Harmannsdorf, avec Susanne Neuburger, 2009) ;  "A Ladies Almanach“, (Tranzit Prag, 2009) ; "Art + Politics“, à partir des Collections de la Ville de Vienne (MUSA, Vienne, 2008) ; "Parallel Histories" (ACF, New York, 2006) ;  Gyumri Biennal (Arménie, 2008) ; VALIE EXPORT (Biennale de Moscou, NCCA, 2007) ; et "Postorange, Contemporary Art from Ukraine” (Kunsthalle, Vienne, 2006).

Johannes Porsch est artiste, com­mis­saire d’expo­si­tion et auteur : ses textes, ses expo­si­tions et ses publi­ca­tions explo­rent les ques­tions des poli­ti­ques de la repré­sen­ta­tion et des pro­ces­sus de sub­jec­ti­vi­sa­tion qui en décou­lent. Parmi ses tra­vaux, on compte : What is Architecture (2001), Ottokar Uhl. Nach allen Regeln der Architektur (2005), The Austrian Phenomenon (2004/2009), Un jardin d’hiver, prä­sen­tiert (2006), Chinaproduction (2007), Suche Bauplatz für Moschee/ Aa (2008/2010/2012), Transitory Objects (2009), Tanja Widmann Sich in diesem Sinne ähnlich machen (2010), R.R., u.v.a. (2011), What Can a Group Do ? (2011), The Purloined Letter (2011), Project Proposal (The Work Is How to Become an Artist) (2012), Parmi les Noirs/Unter den Schwarzen (2012), Unrest of Form. Imagining the Political Subject (2013), Capital of Desires, 14. Biennale di Venezia, Architettura (2014), et L’Ecole de Kyiv (2015).

Georg Schöllhammer est un éditeur, écrivain et com­mis­saire d’expo­si­tion basé à Vienne. Il est direc­teur fon­da­teur de sprin­ge­rin et direc­teur de tran­zit.at. Schöllhammer a tra­vaillé sur de grands pro­jets cultu­rels inter­na­tio­naux tels que la docu­menta, Manifesta, les Biennales de Venise, Sao Paulo, Gumry et L’Ecole de Kyiv de 2015, Sweet Sixties, L’inter­na­tio­nale, Former West, le Festival de Vienne ou encore la Vienna Fair. Il est pré­si­dent de "The Július Koller Society". De 2004 à 2007, il a été l’éditeur en chef de la Documenta 12 et en a ainsi conçus et diri­gés les publi­ca­tions. Ses pro­jets de recher­ches les plus récents sont “Sweet Sixties”, “Local Modernities” et "Soviet Modernism".

Lesia Kulchynska, doc­teur en études ciné­ma­to­gra­phi­ques, est une cher­cheuse affi­liée au dépar­te­ment d’études ciné­ma­to­gra­phi­ques et télé­vi­suel­les à l’Académie Nationale des Sciences d’Ukraine et ensei­gne à l’Université Nationale de Kyiv-Mahyla. Elle est également com­mis­saire au Centre de Recherche en Culture Visuelle (Visual Culture Research Center) et écrit sur la culture et ses enjeux sociaux pour plu­sieurs maga­zi­nes ukrai­niens. Elle vit et tra­vaille à Kyiv.

Vasyl Cherepanyn  (1980, Ukraine) est direc­teur de la pro­gram­ma­tion au Centre de Recherche en Culture Visuelle (Visual Culture Research Center, Kiyv) et rédac­teur pour le maga­zine Political Critique (édition ukrai­nienne). Il est déten­teur d’un doc­to­rat en phi­lo­so­phie (esthé­ti­que) et ensei­gne au sein du dépar­te­ment d’Etudes Culturelles à l’Université Nationale de Kiyv-Mohyla. Il anime également des confé­ren­ces à l’Institut d’Etudes Avancées de « Critique Politique » à Warsaw (Pologne) et au sein du Krupp Wissenschaftskolleg Greifswald de l’Université de Greifswald (Allemagne). En 2015, le Centre de Recherche en Culture Visuelle a reçu le prix de la culture de la Fondation Princesse Margriet pour la Culture Européenne. Le Centre de Recherche en Culture Visuelle a également orga­nisé L’Ecole de Kiyv – Biennale de Kiyv 2015 (The School of Kyiv – Kyiv Biennial 2015). Plus d’infor­ma­tions sur le Centre de Recherche en Culture Visuelle ici.

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