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    Villa Marie Vassilieff
    Chemin de Montparnasse
    21 avenue du Maine

    75015 Paris
    +33.(0)1.43.25.88.32
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  • Programme automne - hiver 2016
  • Traverses

    Programmation

    Ce pro­­gramme Traverses se déroule en paral­­lèle des expo­­si­­tions Anywhere But Here à Bétonsalon – Centre d’art et de recher­­che (13 sep­­tem­­bre – 5 novem­­bre 2016) et Demain est une île (1er octo­­bre – 23 décem­­bre 2016) à la Villa Vassilieff.


    Mardi 20 sep­­tem­­bre 2016 à partir de 19h30
    à l’audi­­to­­rium de la Cité inter­­na­­tio­­nale des arts
    Conférence de Vera Mey : Mouvements et bou­­le­­ver­­se­­ments en Asie du Sud-Est

    Shooshie Sulaiman, Chanta, 2005 - en cours. Courtesy de l’artiste.

    La cura­­trice Vera Mey pré­­sen­­tera quel­­ques études de cas issues d’une confé­­rence qu’elle a donné durant la 8e édition de la Asia Pacific Triennal à Brisbane à propos des artis­­tes d’Asie du Sud-Est et de leurs rela­­tions aux chan­­ge­­ments sociaux et à la pro­­duc­­tion artis­­ti­­que. Ces recher­­ches font par­­ties d’un projet plus étendu qu’elle mène en tant que co-cura­­trice pour le SEA Project (titre de tra­­vail), une expo­­si­­tion qui ouvrira en Juillet 2017 au Mori Art Museum et au National Art Center de Tokyo au Japon.

    Malgré les nom­­breux bou­­le­­ver­­se­­ments que connut l’Asie du Sud-Est au cours des der­­niè­­res décen­­nies – qui entraî­­nè­­rent une amné­­sie cultu­­relle pro­­fonde – les dis­­po­­si­­tifs esthé­­ti­­ques uti­­li­­sés par les artis­­tes aujourd’hui sont en conti­­nuité avec ceux du passé. Non seu­­le­­ment ils ont eu recours de manière conti­­nue dans le temps à des pra­­ti­­ques artis­­ti­­ques sem­­bla­­bles, mais sur­­tout ils se réfè­­rent cons­­tam­­ment à l’his­­toire qui nour­­rit la for­­ma­­tion de leur art. Il s’agit en effet d’un maté­­riau sujet à de cons­­tan­­tes revi­­si­­ta­­tions et réac­­ti­­va­­tions, dont les artis­­tes extraient des his­­toi­­res enfouies, fai­­sant ainsi de la péren­­nité le pen­­dant de l’oubli.
    Les pra­­ti­­ques d’Amanda Heng, Khvay Samnang, Shooshie Sulaiman et Vuth Lyno, notam­­ment, contien­­nent toutes des éléments per­­for­­ma­­tifs liés à des moments his­­to­­ri­­ques sous-repré­­sen­­tés dans les méta-récits domi­­nants, et ceux en dépit du rôle majeur qu’ils ont pu jouer dans la cons­­truc­­tion des natio­­na­­li­­tés et des iden­­ti­­tés, et pou­­vant être lues comme des his­­toi­­res alter­­na­­ti­­ves.
    Les idées de mou­­ve­­ments et de bou­­le­­ver­­se­­ments seront abor­­dées à tra­­vers les pra­­ti­­ques des artis­­tes pré­­cé­­dem­­ment nommés, avec, comme point de départ, le Livre des com­­men­­ce­­ments issue de l’épopée sans­­krite du Mahabharata (VIIIe siècle – IXe siècle) , dans laquelle des idées de temps cir­­cu­­laire et d’his­­toi­­res chan­­gean­­tes sont déve­­lop­­pées.
    Ainsi se des­­sine une carte de che­­mi­­ne­­ments d’inté­­rêts et d’inte­­rac­­tions se super­­­po­­sant par­­fois au gré d’évènements his­­to­­ri­­ques par­­ta­­gés qui impac­­tent la société à un niveau régio­­nal. L’idée même d’Asie du Sud-Est comme région, se défi­­nit impli­­ci­­te­­ment en tant qu’espace socio-poli­­ti­­que refa­­çonné au fil des chan­­ge­­ments majeurs qui ont mar­­qués ces cin­­quante der­­niè­­res années.
    Les artis­­tes du Sud-Est asia­­ti­­ques sont sou­­vent influen­­cés par une aspi­­ra­­tion à la nou­­veauté et à la régé­­né­­ra­­tion, en dépit de l’emprunte tou­­jours visi­­ble de l’his­­toire perçue comme conti­­nuité.

    Vera Mey (1987, Wellington, Nouvelle-Zélande) est une com­­mis­­saire d’expo­­si­­tion indé­­pen­­dante basée à Londres. Curatrice du pro­­gramme des rési­­den­­ces au Centre d’art contem­­po­­rain NTU CCA Singapour jusqu’en 2015, en 2016 elle est com­­mis­­saire invi­­tée à Sa Sa Bassac . Elle est également bour­­sière de SOAS (School of Oriental and African Studies), Université de Londres, où elle com­­men­­cera des études doc­­to­­ra­­les à partir du mois de Septembre. Avec le sou­­tien de la Getty Foundation elle col­­la­­bore au pro­­gramme "Ambitious Alignments : New Histories of Southeast Asian Art", qui sera pré­­senté au Mori Art Museum (Tokyo) en 2017.

    Conférence de Vera Mey : Mouvements et bou­le­ver­se­ments en Asie du Sud-Est à la Cité internationale des arts, dans le cadre du programme Traverses, Paris, 2016.
    Conférence de Vera Mey : Mouvements et bou­le­ver­se­ments en Asie du Sud-Est à la Cité internationale des arts, dans le cadre du programme Traverses, Paris, 2016.

    Jeudi 6 octo­­bre 2016 de 18h à 21h : open-studio de Tran Minh Duc dans son ate­­lier de la Cité inter­­na­­tio­­nale des arts (ate­­lier 8109, 1er étage).

    1er jour du workshop de Tran Minh Duc, Modélisation 3D, DIY & Création artistique. Droits réservés.

    Pour son open studio, Tran Minh Duc expo­­sera les recher­­ches qu’il mène actuel­­le­­ment en France notam­­ment aux archi­­ves des Missions étrangères de Paris. L’artiste inter­­roge l’his­­toire des rela­­tions entre le Viêt-Nam et la France à tra­­vers le destin du Prince Canh, qui à l’âge de sept ans, en 1785, fut envoyé, avec le Frère catho­­li­­que fran­­çais Pigneau de Béhaine par son père, l’empe­­reur Gia Long – le fon­­da­­teur de la dynas­­tie Nguyen, la der­­nière du Viêt-Nam – à Paris pour signer une alliance avec le roi Louis XVI. Ce traité d’alliance marque le début de la colo­­ni­­sa­­tion du Viêt-Nam par la France. Le petit prince passa cinq ans à Paris, où il montra un inté­­rêt gran­­dis­­sant pour le Catholicisme et com­­mença à se vêtir à la fran­­çaise. À son retour au Viêt-Nam, il ne put se réin­­té­­grer com­­plè­­te­­ment dans la vie et la culture de son propre pays. La des­­ti­­née du Prince Canh sym­­bo­­lise la frac­­ture entre temps et espace, entre pou­­voir poli­­ti­­que et tracé des fron­­tiè­­res, croyan­­ces reli­­gieu­­ses et liberté de croyan­­ces. Il por­­tait le titre de prince d’une des plus fameu­­ses dynas­­ties viet­­na­­mien­­nes mais il ter­­mina sa vie, mélan­­co­­li­­que, dans ses sou­­ve­­nirs de l’Occident.
    Dans l’expo­­si­­tion Anywhere But Here, actuel­­le­­ment à Bétonsalon – Centre d’art et de recher­­che, Tran Minh Duc pré­­sente également une œuvre liée à l’his­­toire du Prince Canh.

    Tran Min Duc (1982, Hô-Chi-Minh-Ville, Viêt-Nam), est un artiste viet­­na­­mien. Il s’inté­­resse au passé, à ses modes de dif­­fu­­sion frag­­men­­taire, et à la manière dont ceux-ci affec­­tent notre pré­­sent. Au tra­­vers de sa pra­­ti­­que artis­­ti­­que, il enquête sur les carac­­té­­ris­­ti­­ques de la vie urbaine viet­­na­­mienne. Pour ce faire, il étudie les inte­­rac­­tions entre des indi­­vi­­dus et des sphè­­res col­­lec­­ti­­ves, entre des idées tel que le local, ou l’interne et l’étranger, l’exté­­rieur.
    Il a été invité en rési­­dence au Japon et au Myanmar et a par­­ti­­cipé à de nom­­breu­­ses expo­­si­­tions (sélec­­tion) : Global Cities, Center Stage, Baltimore, États-Unis, 2014 ; 15th Anniversary : Nha San Duc, Hanoi, Viêt-Nam, 2014 ; Beyond Pressure : Festival of Performance Art, Yangon, Myanmar, 2012 ; Poetic Politic, Kadist Art Foundation, San Francisco, États-Unis, 2012 ; Tokyo Story, TWS Shibuya Gallery, Tokyo, Japon, 2012 ; Open Edit : AAA Mobile Library, San Art, Hô-Chi-Minh-Ville, Viêt-Nam, 2011.

    Open-studio de Tran Minh Duc dans son ate­lier de la Cité inter­na­tio­nale des arts, dans le cadre du programme Traverses, Paris, 2016.
    Open-studio de Tran Minh Duc dans son ate­lier de la Cité inter­na­tio­nale des arts, dans le cadre du programme Traverses, Paris, 2016.
    Open-studio de Tran Minh Duc dans son ate­lier de la Cité inter­na­tio­nale des arts, dans le cadre du programme Traverses, Paris, 2016.

    Mardi 25 octo­­bre de 18 à 21h, ate­­lier 8509, 5e étage : open studio de Vuth Lyno dans son ate­­lier de la Cité inter­­na­­tio­­nale des arts (Marais).

    Image de documentation de ’Keeping Peace’,, un projet mené par l’artiste Vuth Lyno. Courtesy de l’artiste, droits réservés.

    Lors de son open-studio Vuth Lyno pré­­sen­­tera son projet en cours Keeping Peace qui explore la mise en place et les consé­­quen­­ces des opé­­ra­­tions de main­­tien de la paix au Cambodge menées par les Nations Unies. En com­­bi­­nant des récits per­­son­­nels et natio­­naux qui contri­­buè­­rent à écrire cette page de l’his­­toire, l’artiste rend compte des ten­­sions et contra­­dic­­tions qui sont partie pre­­nante de cet événement marqué à la fois par la vio­­lence et par un désir pro­­fond de paix.

    Vuth Lyno (1982, Phnom Penh, Cambodge) est artiste, cura­­­­teur et direc­­­­teur arti­­­­si­­­­ti­­­­que du Sa Sa Art Projects, le seul espace de Phnom Penh qui soit auto-géré par des artis­­­­tes. Il se situe dans le quar­­­­tier his­­­­to­­­­ri­­­­que connu sous le nom de “White Building”.
    Les pra­­­­ti­­­­ques artis­­­­ti­­­­ques de Vuth sont avant tout par­­­­ti­­­­ci­­­­pa­­­­toi­­­­res et col­­­­la­­­­bo­­­­ra­­­­ti­­­­ves : il col­­­­la­­­­bore avec des com­­­­mu­­­­nau­­­­tés cam­­­­bod­­­­gien­­­­nes et tra­­­­vaille ainsi avec des cultu­­­­res qui leur sont spé­­­­ci­­­­fi­­­­ques. Vuth a obtenu un master d’his­­­­toire de l’art à l’Université d’état de New-York, Bringhamton, avec le sou­­­­tient de la bourse Fulbright. Vuth est en rési­­­­dence à la Cité inter­­na­­tio­­nale des arts grâce au pro­­gramme « Traverses » ins­­ti­­tué avec Bétonsalon - Centre d’art et de recher­­­che à Paris (2016) , et a par­­­­ti­­­­cipé à l’International Art Residency à Para Site, Hong Kong (2015).

    Open-studio de Vuth Lyno dans son ate­lier de la Cité inter­na­tio­nale des arts, dans le cadre du programme Traverses, Paris, 2016.
    Open-studio de Vuth Lyno dans son ate­lier de la Cité inter­na­tio­nale des arts, dans le cadre du programme Traverses, Paris, 2016.

    Mardi 6 décem­­bre de 18h à 22h : triple open studio de Gaëlle Choisne, Camille Trapier et Théo Deporté à la Cité inter­­na­­tio­­nale des arts (Marais)

    Gäelle Choisne : ate­lier 2016
    Trapier-Duporté : ate­lier 2012
    Open studio inté­rieur : de 17h à 19h puis événement exté­rieur (dans la cour de la Cité inter­na­tio­nale des arts) de 19h30 à 22h

    Gaëlle Choisne et Trapier-Duporté vous ouvrent les portes de leurs ate­liers res­pec­tifs. Entre affi­ni­tés et diver­gen­ces, il sera ques­tion d’appré­cier deux pra­ti­ques artis­ti­ques réunis par l’amitié de leurs auteurs :

    Une rivière de Ricard, l’éloge de la fuite

    un auto­por­trait de la surex­po­si­tion.

    Le pôle emploi et la Maison des Artistes, quel­ques cha­ro­gnes.

    Amphore de lumière, un peu d’ani­misme.

    Cric Crac.

    Une peau de cha­grin à la gloire de la réten­tion colo­niale

    poings levés et vase en cire, loup garou !

    Image muti­que du caou­tchouc,

    fos­sile docu­men­taire. Et le reste du monde, entre chien et loup, le royaume de l’arti­fice.

    Gaëlle Choisne vit et tra­­vaille à Paris. Après un DNSEP à l’école Nationale supé­­rieure des Beaux-Arts de Lyon en 2013, elle a pré­­senté des ins­­tal­­la­­tions sculp­­tu­­ra­­les à de nom­­breu­­ses occa­­sions notam­­ment dans une expo­­si­­tion per­­son­­nelle à la Halle des Bouchers à Vienne invité par Marc Bembekoff et à Montréal dans la Galerie La Centrale. Elle a par­­ti­­cipé à plu­­sieurs rési­­den­­ces en France et à L’étranger, OPTICA et Art3 Valence à Montréal, Astérides, la Villa Croce à Gênes, à la Cité inter­­na­­tio­­nale des Arts de Paris. Elle a également par­­ti­­cipé à la Biennale de la Havane 2015 et la Biennale de Lyon, Rendez-vous 2015 à l’IAC. Son pas­­sage dans des ins­­ti­­tu­­tions remar­­qua­­bles telles que le Musée des Beaux Arts de Lyon, au MAMO de la Cité Radieuse de Le Corbusier ou le Musée Fabre de Montpellier ont ryth­mé son par­­cours. Elle intè­­grera la Rijksakademie en Janvier 2017.

    Trapier-Duporté est un duo d’artiste formé en 2014. Leur pra­­ti­­que, plu­­rielle, a la par­­ti­­cu­­la­­rité d’uti­­li­­ser des éléments orga­­ni­­ques tel un médium, venant dia­­lo­­guer avec les autres maté­­riaux de leurs pièces. Spots de chan­­tier, serre de jardin, câbles électriques visi­­bles, ils assem­­blent divers éléments et objets pour en faire sculp­­tu­­res et ins­­tal­­la­­tions dans une esthé­­ti­­que du bri­­co­­lage. Leurs envi­­ron­­ne­­ments sont immer­­sifs et poly­­sen­­suels. L’odeur y est une ques­­tion cen­­trale : ils explo­­rent notam­­ment les notions d’aura odo­­ri­­fère, de bor­­dure olfac­­tive. Territoire autour de l’oeuvre, l’aura odo­­ri­­fère marque un espace d’appré­­hen­­sion. Sa bor­­dure en est le seuil per­­cep­­tif. Trapier-Duporté inter­­roge la notion du tra­­gi­­que dans le monde contem­­po­­rain. leur tra­­vail se déploie entre goût et dégoût, entre envie et fati­­gue. Gravité, écoulement, clair obscur, leurs formes se situent à la fron­­tière de l’espoir et du déses­­poir : dans la zone sal­­va­­trice du tra­­gi­­co­­mi­­que.

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